Le marché immobilier traverse actuellement une période de turbulences, avec une réduction significative des crédits accordés et une baisse du nombre de transactions. Cette situation n’est que la conséquence de la politique monétaire catastrophique de la Banque centrale européenne et de son impact dévastateur sur l'économie et son financement.
Cela fait des mois que la BCE ne fait que d’augmenter ses taux d'intérêt directeurs, ce qui a semé l'inquiétude parmi de nombreux observateurs économiques. Cette hausse, justifiée comme un moyen de maîtriser l'inflation, a déjà eu des répercussions significatives sur notre économie, et il est temps d'examiner sérieusement si ces décisions ne sont pas en réalité en train de conduire notre économie vers un désastre financier.
Cette récente augmentation des taux a entraîné une réduction drastique de la distribution de crédit bancaire. Les entreprises et les ménages se trouvent désormais confrontés à des coûts d'emprunt prohibitifs. Cette situation a provoqué une chute vertigineuse de la demande de crédit, plongeant ainsi notre économie dans une récession auto-infligée, dans un masochisme économique dont seul Francfort a le secret.
La semaine dernière, la communication officielle de la BCE laissait entendre que cette hausse -déjà inique – était la dernière. Alors que nous étions tous dans cette espérance, nous sommes nombreux à être consternés par les déclarations récentes du gouverneur de la Banque de Slovaquie, laissant entendre qu'une nouvelle augmentation des taux n'était pas exclue en mars prochain. Ces propos vont assurément provoquer une nouvelle vague d'incertitude sur les marchés financiers et au sein de la communauté économique européenne et internationale. Les prévisions économiques de mars prochain seront déterminantes pour notre avenir financier, mais malheureusement, cette échéance semble encore lointaine, ce qui ne fait qu'accentuer nos inquiétudes.
La BCE doit faire face à la réalité : sa politique monétaire actuelle est en train de mettre en péril notre économie. Il est temps pour la BCE de réviser sa stratégie et de prendre des mesures pour atténuer les dommages déjà causés. Nous devons exiger des décisions responsables qui préserveront la stabilité financière et garantiront un avenir économique sûr pour tous.
Il est donc tant que les institutions européennes agissent et prennent la main. Le Conseil de l’Union européenne, l'organe politique le plus important, doit influencer la politique de la Banque centrale européenne. Même s’il ne peut exercer qu’une influence indirecte, il doit agir. Le parlement européen en tant qu'organe législatif, joue un rôle de surveillance sur les activités de la BCE. Il doit le plus vite possible convoquer la Présidente de BCE et procéder à son audition.
Arrêtons enfin avec cette orthodoxie permanente qui considère que la BCE doit être indépendante dans la conduite de sa politique monétaire. Quand on est la principale institution monétaire de l’Union Européenne, et que sa légitimité vient d’un traité de l’Union Européenne, on ne peut pas agir de manière isolée, sans contrôle, ni contre-pouvoir. Cette question doit aussi être au cœur du prochain débat des européennes. Pour que nous ayons enfin une Europe où la politique monétaire ait pour objectifs la croissance et l'emploi et pas seulement l'inflation et pour que les européens se servent enfin de l’Euro comme une arme au service de leur puissance, comme les américains le font avec le dollar.