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Parlons d'éducation

Ça y est, nous sommes passés à autre chose. Mis à part pour les victimes, les violences urbaines sont derrière nous. Il y a une semaine, tout le monde y allait de sa proposition, de la plus simpliste à la plus irréaliste. Chacun avait sa solution ! Et quelques jours plus tard, nous avons, comme d’habitude, zappé sur une autre actualité.


L’ordre public ayant été rétabli, nous devons désormais nous interroger sur les causes profondes de ces violences. Je suis persuadé que l’éducation est la mère de toutes les batailles. La remettre au cœur de nos politiques publiques, c’est la remettre au cœur de la République, au cœur de la conscience collective et au cœur des foyers.


L’éducation nationale a fait la fierté de la France. Les hussards noirs de la république ont joué un rôle fondamental dans la consolidation de la Nation. Il est temps de refaire de nos enseignants les lieutenants de la République. L'éducation nationale a le devoir de transmettre les fondamentaux de la République : les connaissances historiques, civiques et culturelles indispensables à la compréhension de notre pays. Elle doit également promouvoir les valeurs essentielles que nous partageons, telles que la laïcité, le respect des droits et des libertés, et l'égalité des chances.


Cependant, l'éducation nationale doit également évoluer pour s'adapter aux nouveaux défis de notre époque, sans tabous. En réaffirmant l’autorité du maitre. En protégeant nos enseignants pour leur permettre d’aborder tous les sujets. Car l’école de la République c’est l’école des Lumières. Elle doit être un lieu d'apprentissage qui encourage la liberté de pensée, la critique constructive et le débat intellectuel.


Parmi ces défis, l'éducation aux réseaux sociaux doit être abordée dès le collège, afin d'aider les jeunes à naviguer dans l'univers numérique tout en développant leur responsabilité. Dans une société où l'image et les modèles traditionnels sont remis en question, il est essentiel de prendre en compte l'aspect sociologique de l'impératif de reconnaissance généré par la mise en scène de soi sur ces réseaux. Il convient aussi de développer de nouvelles voies d'épanouissement personnel en adoptant, par exemple, un modèle éducatif inspiré de l'Allemagne ou des pays anglo-saxons, accordant plus d’importance au sport et aux activités extrascolaires.


Cependant, l'éducation nationale ne peut pas se substituer à l'éducation familiale. Les deux ont des rôles complémentaires.


Il est temps de mettre fin au mal éducatif qui touche notre société. Il n'est pas surprenant que les établissements scolaires aient également été la cible des émeutes, car ils incarnent un lieu d'autorité. Par conséquent, il est essentiel de cesser de faire preuve de compassion. Être parent ne peut souffrir d'un abandon de poste.


Les familles jouent un rôle irremplaçable dans l'éducation des enfants. L'éducation familiale apporte des repères et une dimension culturelle et morale indispensable au développement de chaque enfant.


La démission des parents doit être sévèrement réprimée, notamment par la suppression des aides financières pour toute famille qui ne remplit pas ses devoirs. Je soutiens également un renforcement de la responsabilité pénale parentale, allant au-delà d'une simple amende.


Être parent peut aussi s'apprendre. Je suis favorable à la mise en place de stages de parentalité obligatoires pour ceux qui négligent la surveillance de leurs enfants.

La transmission des valeurs familiales ne doit pas se faire à coup de gifles. Il est important de promouvoir des méthodes d'éducation positives, qui favorisent le dialogue, le respect mutuel et la compréhension. Comme souvent, tout est une question de pondération : ni éducation bienveillante ni éducation autoritaire. Mais responsabilisation parentale !

Enfin, je crois fermement en la mobilisation de toutes les familles dans les quartiers concernés. Si demain, lors d'une prochaine émeute, les parents de tout un quartier se mobilisent et descendent dans la rue, la situation sera inévitablement différente. Surtout vis-à-vis d’un public de plus en plus jeune. C’est promouvoir la responsabilité individuelle et collective. C’est aussi cela faire Nation et rendre à son pays ce qu’on lui doit.



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