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Mettons fin à la paresse démocratique

Sommes nous encore dans le pays des Lumières ? Ce pays dont la langue si difficile est parlée sur tous les continents ? Ce pays qui pendant longtemps a su porter une position différente ? Ce pays qui était au siècle dernier à la pointe de l’innovation en engageant des grands chantiers industriels qui ont fait notre réputation mondiale ?


Où est désormais cette #France du courage, de l’audace, entrepreneuse et innovante ? Comment est-elle devenue ce pays où chacun désormais a peur d’agir, voire même parfois de penser et d’exprimer une opinion différente ?


Notre pays est tombé dans les affres d’un populisme absolu qui mélange la crainte et le complotisme. L’addition de ces deux poisons est un risque mortel pour notre démocratie. La pandémie a donné une tribune aux complotistes et aux fakes news. Comment le pays de Descartes et des philosophes est-il devenu celui où l’on porte en tribune ceux qui contestent le moindre chiffre avancé, démentent le moindre fait établi, refusent de croire en la science et en la rationalité pour propager les théories les plus contestables ? En parallèle, une majorité parlementaire relative à l’Assemblée a renforcé la parole des extrémistes. Le début de ce nouveau mandat le démontre : l’extrême gauche s’est donnée pour objectif de discréditer le débat démocratique. Elle consolide ainsi un terreau fertile à ses alliés inavoués, les extrémistes de droite qui s’imaginent déjà au pouvoir dans quatre ans.


Tous ces fléaux ont un point commun : il est difficile de débattre avec eux. Il est confortable de se dire que cela n’a pas d’importance. Je pense au contraire qu’il faut se mobiliser et ne pas céder à la résignation.


Car le complotisme et l’extrémisme ne sont-ils pas tous les deux la conséquence d’un phénomène plus profond qui touche notre société toute entière : la paresse ! Refuser d’analyser, de penser, de trouver des solutions, de débattre, c’est avant tout de la paresse intellectuelle. C’est se résoudre par facilité à la simplicité. C’est aussi accepter de se faire instrumentaliser. Bien sûr, notre pays connait de grands maux. Néanmoins, toutes les peurs ne se valent pas et ne devraient pas converger.


Face à ce fatalisme, il faut redonner l’envie à chacun de s’intéresser au débat et de le comprendre. Pour que la majorité silencieuse s’engage et s’empare des sujets. Pour qu’une prise de conscience collective remette de la rationalité, de la mesure et de la raison dans le débat public.


Face au culte de la paresse, il faut aussi construire une vraie France méritocratique avec deux chantiers prioritaires : la valorisation du travail et de la promotion de l’éducation républicaine. Pour redonner tout son sens au mérite et à l’effort. Pour que notre pays valorise enfin des exemples de réussites humaines et professionnelles pour en faire des modèles. Et pour que chacun reprenne le goût de l’engagement, public ou privé, seule chance de salut pour sauver notre démocratie.



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