top of page

Rétablissons l'ordre républicain

Sommes-nous encore une Nation ?


Depuis une semaine, notre pays est confronté à une vague d'actes violents et de saccages qui secouent profondément notre société. Une fois de plus, la France devient la cible de ceux qui cherchent à semer le désordre et à perturber la paix sociale.


Certains élus irresponsables en appellent même à l’insurrection.


Les conséquences de ces actes, qui s’ajoutent aux répercussions déjà présentes suite aux manifestations liées à la réforme des retraites et aux manifestations des gilets jaunes, vont bien au-delà des dommages matériels infligés aux commerçants et aux entreprises.


L'impact est dévastateur sur l'image de notre pays à l'étranger, son attrait touristique, son attractivité pour les investisseurs, ainsi que sur la croissance économique et l'emploi.

En plus d'être un déshonneur national, notre pays est moqué, notre peuple est humilié et notre Nation est en déconstruction.

La situation est encore plus grave que ce que nous imaginons.


Toutes ces images confirment le risque de décivilisation. Les appels, les rassemblements et les discours ne suffisent plus. Les Français attendent des actions concrètes alors qu’ils doutent de notre capacité à rester un collectif.


Tout d'abord, rétablir l'ordre républicain n'est plus un simple objectif, c'est une nécessité pour notre pays. Il faut enfin prendre conscience que certains poursuivent une logique de conquête territoriale contre toute forme d'incarnation de l'autorité, qu'elle soit politique, administrative ou économique. Il est temps que notre législation s'adapte à l'évolution de notre société. Le régime de l'état d'urgence devrait désormais inclure des mesures permettant de restreindre la diffusion de contenus violents sur les plateformes numériques, afin de stopper immédiatement, dans certaines zones, la propagation d'images qui incitent à d'autres actes. Aussi, une véritable stratégie de régulation des réseaux sociaux doit être mise en place au niveau européen. La vie n'est pas un jeu vidéo que l'on peut recommencer et que ce n'est pas non plus une série télévisée que l'on regarde.

Les magistrats ont aussi une lourde responsabilité entre leurs mains. Ils ne doivent pas faillir à leur devoir. Notre avenir en dépend. En réaffirmant la force de la loi pénale, en l'appliquant avec plus de rigueur, sans remise de peine possible, afin de montrer à tous que l’Etat de droit prime avant tout. Il est impératif d’avoir une politique de tolérance zéro, de réduire la majorité pénale et de ne plus accepter la minorité comme une excuse. Il est également crucial de responsabiliser la cellule familiale en conditionnant les aides de l'État au respect du pacte social par la famille. Le sabordement de l’éducation depuis des décennies porte aussi une lourde responsabilité dans ce que nous vivons.


Plus généralement, il est important d'appliquer un principe simple : celui qui pille doit en payer les conséquences. Et s'il ne le peut pas, sa famille doit en assumer la responsabilité. Ce n’est pas à la solidarité nationale de le faire.


Mais au-delà, les récents événements soulèvent des interrogations sur notre contrat social. Et nous incitent à arrêter de trouver des excuses. Faut-il rappeler que la crise des services publics ne se limite pas aux quartiers ? Alors que l’argent public n’a pas manqué dans ces territoires, qu'en est-il des régions rurales où les médecins, les bureaux de poste et les services publics disparaissent progressivement ? Et pourtant, il n'y a pas de soulèvements dans nos villages.


La reconstruction des bâtiments publics doit aussi être conditionnée par l'implication citoyenne des usagers. Je plaide pour l’application d’une différenciation territoriale afin que ce soient les délinquants et les territoires concernés, et non la solidarité nationale, qui assument les conséquences financières lorsque des écoles ou des bibliothèques sont incendiées. Cette autonomie encouragera certainement à l’avenir la mobilisation de chacun, la responsabilisation collective et la construction d’une société de la vigilance. Arrêtons de tout attendre de l’Etat et prenons-nous aussi en main pour défendre les biens communs de la Nation.


Alors que la République n’a jamais été aussi fragile, nous sommes nombreux à ressentir une profonde amertume. Car pour le citoyen français ordinaire, le mois de juin a été celui de la déclaration de son patrimoine immobilier aux impôts. L'année 2022 a été marquée par l'encouragement au développement durable. L'année 2023 a été celle de l'augmentation de la durée de cotisation pour la retraite. Mais quels en sont les résultats ?

Ces images ont réveillé la majorité silencieuse qui aspire à défendre la République mais qui se questionne aussi sur notre avenir commun. Sommes-nous toujours une Nation ? Avons-nous simplement encore envie de vivre ensemble ? Le modèle Français est-il fini ? Ne sommes-nous pas en train de devenir une société communautaire et pluri-nationale ?

Face à cela, il est temps de reconnaitre les défaillances des politiques laxistes de ces dernières années et de revenir aux valeurs qui fondent notre civilisation. Si nous continuons à ne pas vouloir regarder la vérité en face, si nous renonçons à ce que nous sommes, si l’Etat de droit devient facultatif, nous ne serons plus ni une Nation, ni une République. Chacun voudra alors faire sécession. Et alors viendra la tyrannie.



bottom of page